Pina Bausch – Le Sacre du printemps

Pina Bausch
Le Sacre du printemps
Danse contemporaine
Production originale 1975
Allemagne

Quelle merveille!

J’ai eu la chance d’assister à la représentation de Café Muller & Le Sacre du printemps par la Tanztheater Wuppertal Pina Bausch et l’orchestre Les Siècles dirigé par François-Xavier Roth dans les arènes de Nîmes en 2016.

J’étais à Paris en pleine période d’examen avec le Conservatoire et j’ai fait l’aller-retour spécialement pour ce spectacle. Je pense que c’est l’une des représentations les plus marquantes que j’ai vu. Un véritable choc esthétique. Je suis absolument fan du travail de Pina Bausch et voir ce spectacle dans les arènes de Nîmes avec l’orchestre était absolument bouleversant.

Un spectacle d’une beauté sans nom : l’esthétisme et la théâtralité des chorégraphies transcendent le spectateur. Même l’entracte, lorsque les techniciens installaient les décors pour Le Sacre du printemps, était esthétique. On aurait dit une chorégraphie de Pina! Leur façon stylisée et efficace de balayer la terre sur la scène; je ne pouvais pas quitter mon fauteuil, j’avais l’impression que le spectacle continuait.La performance et sensibilité des danseurs émeuvent, les danses de chœur sont très fortes et esthétiques.

Le Sacre du printemps raconte le sacrifice à l’orée du printemps d’une jeune fille : l’Élue. On ressent la présence de la nature sur scène avec le sol recouvert de terre. Les costumes sont assez sobres et renforcent la choralité. Les femmes portent des robes blanches légèrement souillées par la terre, et le costume rouge de l’Élue symbolisant le sang du sacrifice. Les hommes sont vêtus de pantalons noirs. Qui sont-ils?

Pina Bausch propose alors un combat entre les danseurs et les danseuses, 16 dans chaque camp. On voit sur scène des corps qui se rencontrent, s’entrechoquent, se confrontent, puis s’unissent pendant une demi-heure avec des mouvements choraux magnifiques.Le spectateur assiste à une transe, il est envoûté par se spectacle. La transe s’achève par la danse mortelle de l’Élue dégageant une grande violence, mais à la fois beaucoup de beauté.

Par Chloé Rey
Université Sorbonne Nouvelle – Paris3, L3, 2017