Sébastien Azzopardi et Sacha Danino – La Dame blanche
Sébastien Azzopardi et Sacha Danino
La Dame blanche
Théâtre
2016
France
La Dame blanche est une pièce de théâtre mise en scène par Sébastien Azzopardi et Sacha Danino qui a reçu trois nominations aux Molières 2016. La pièce s’inspire de la légende de la « Dame blanche » :
Souvent, on raconte qu’à plusieurs endroits précis une femme apparaîtrait vêtue de blanc et portant un châle qui cacherait son visage. Il existe plusieurs versions des apparitions de la Dame blanche. La plus connue étant celle de l’automobiliste. On dit que la Dame blanche est une auto-stoppeuse. Si vous la prenez, elle vous préviendrait de faire attention juste avant un virage et disparaîtrait mystérieusement après celui-ci. Par contre, si vous la laissez en plan, vous provoquerez un accident fatal dans le virage.
Le personnage principal, Malo Tiersen renverse accidentellement son amante qu’il laisse pour morte dans les bois. L’esprit de la jeune femme va alors le hanter et le tourmenter lui et sa famille pour faire éclater la vérité de son crime.
La mise en scène est spectaculaire pour plusieurs raisons : d’abord, le décor et la salle sont lugubres et installent une atmosphère terrifiante et morbide pour le spectateur qui entre, avant même le début du spectacle, dans le contexte horrifique de la pièce.
En effet, des comédiens sont déguisés en fantôme et viennent terrifier les spectateurs dès l’entrée du spectacle et pendant celui-ci. Ce qui fait la particularité de l’œuvre et ce qui la rend inédite en tant qu’œuvre c’est donc le fait qu’elle fait peur, ce à quoi nous ne sommes pas forcément habitués contrairement au cinéma par exemple avec les films d’horreur.
Le plateau est rotatif, le changement de décor est donc extrêmement vif (le changement est fait à partir d’un mécanisme matériel et non directement par des personnes). Il y a des éléments du plateau qui bougent tout seuls et surprennent le spectateur, associés à d’autres éléments comme la lumière qui s’éteint ou l’apparition de fumée.
Tout s’enchaîne au rythme de l’intrigue, c’est rapide, les transitions sont fluides, le jeu d’acteur est excellent : tous ces éléments font que la mise en scène est spectaculaire.
Par Johan Dick
Université Sorbonne Nouvelle – Paris3, L3, 2017