Anne Teresa De Keersmaeker, Boris Charmatz (danse), Amandine Beyer (violoniste) – Partita 2

Anne Teresa De Keersmaeker, Boris Charmatz (danse), Amandine Beyer (violoniste)
Partita 2
Danse contemporaine
2013
Belgique

Partita 2 est un spectacle de danse contemporaine, écrit en collaboration entre les danseurs Anne Teresa de Keermaeker et Boris Charmatz. Il s’agit à l’origine d’un travail sur la musique de Jean-Sébastien Bach, que la danseuse belge analyse afin de créer une chorégraphie. Ce ballet a été présenté à l’échelle européenne sur différentes scènes, notamment en première à Bruxelles au Kunstenfestivaldesarts en 2013, mais aussi à Rennes où est implanté Boris Charmatz ou encore dans le cadre du festival d’Avignon.

Pour moi, le choc esthétique est lié à la particularité de sa présentation. En effet, ce ballet était réparti en trois moments : un premier où seule, l’interprète Amandine Beyer jouait du violon, dans un noir complet, un deuxième où les deux danseurs montrent leurs chorégraphies avec pour unique musique le bruissement de leurs baskets sur le tapis de danse, et enfin, un dernier temps consistant en la superposition de ces deux premiers tableaux. Ainsi, ils ont décomposé leur travail en trois parties, la première pour la musique la deuxième pour la danse et la dernière pour la réunion des deux premiers.

C’était une performance particulière, et une approche de la danse contemporaine qui a pour moi été un choc esthétique. J’ai eu l’impression d’avoir sous les yeux deux répétitions (musique puis danse) et enfin, ce qui est habituellement donné à voir, la combinaison des deux. Cependant cette déconstruction de l’esthétique d’un ballet m’a permis de me concentrer sur différents aspects auxquels je n’aurais pas prêté attention si les premières parties n’avaient pas été soulignées. J’ai vraiment écouté la musique en me concentrant sur la beauté de ce morceau joué dans le noir (qui permet de concentrer nos sens dans une seule direction), et enfin sur la chorégraphie. Ce spectacle a été dans une certaine mesure un choc esthétique pour moi par sa déconstruction.

Par Julie Maréchal
Université Sorbonne Nouvelle – Paris3, L3, 2017