Esthétique du choc
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Les études de cas

Barbey d’Aurevilly

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  • Barbey d’Aurevilly, Les diaboliques
Les diaboliques 
  • historique :
    – 1874 : publication des six nouvelles intitulées Les Diaboliques.
    Peu après la mise en librairie, l’ouvrage est poursuivi pour atteinte aux bonnes mœurs. L’auteur refuse de comparaître devant la justice. Un non-lieu est prononcé en échange du retrait de la vente du livre.
    – Il faut attendre 1882 pour que l’ouvrage soit réédité
  • objet de la censure : elle n’épargne aucune des six nouvelles
    car chacune met en scène et interroge le désir de la femme en liant sans cesse étroitement amour sensuel et mort, pulsions d’Éros et de Thanatos.

Ex : « Le Rideau cramoisi », la première nouvelle met en scène Alberte, une jeune fille en apparence chaste et prude, qui entretient une liaison charnelle avec un officier que ses parents hébergent, jusqu’à ce qu’une nuit elle meure dans ses bras.

  • motif de la censure :
    accusation de libertinage, de crime contre la morale , atteinte aux bonnes moeurs
    ce sont les mêmes motifs que ceux qu’on adressait au marquis de Sade
  • réaction de l’auteur :
    Barbey d’Aurevilly proteste e donne deux arguments pour se disculper :
    – Sa volonté, affirme-t-il, est didactique : « Or, l’auteur de ceci, qui croit au Diable et à ses influences dans le monde, n’en rit pas, et il ne les raconte aux âmes pures que pour les en épouvanter » (Préface de 1874). Insiste sur le fait qu’il est catholique : croyance dans le Diable.
    – l’auteur, ainsi qu’il l’indique à plusieurs reprises, rédige chacune des histoires comme un confesseur qui serait délivré du secret. Ses récits sont des mises en scène de la confession. Dans chaque nouvelle, l’histoire est racontée par un narrateur qui s’adresse à un auditoire : Les Diaboliques imposent la technique du récit dans le récit. En ce sens il y a une confusion entre les voix : pas celle de l’auteur qui nous raconte ces six destins de pécheresses, mais celle d’un narrateur fictif

Par Marion Letessier
Sorbonne-nouvelle Paris3, 2015

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